Hu dobowa tsi hu wana !!!
PARIS
- Le sujet de Mayotte, île française de l'océan Indien revendiquée par
l'archipel des Comores, a été évité vendredi au cours d'un entretien à
Paris entre les présidents comorien et français, Ikililou Dhoinine et
François Hollande.
Vous connaissez les positions de chacun et
nous avons préféré parler de la déclaration d'amitié signée à l'occasion
de cette rencontre, a déclaré le président français, venu à la
rencontre des journalistes sur le perron de l'Elysée.
Mayotte, la
quatrième île de l'archipel des Comores est administrée par la France
depuis l'accession du territoire à l'indépendance en juillet 1975.
Devenue le 101e département français en mars 2009, l'île est toujours
revendiquée par Moroni.
Alors que Paris justifie sa présence par
la volonté des Mahorais de rester français, Moroni évoque le principe de
l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation.
La
déclaration d'amitié, a précisé François Hollande, porte sur le
développement de l'archipel des Comores mais vise aussi à régler ces
drames humains qui ne peuvent plus être acceptés.
Le chef de
l'Etat français faisait ainsi allusion aux nombreux Comoriens qui
périssent en tentant de rallier Mayotte à bord de frêles embarcations de
pêche qui font naufrage dans le bras-de-mer large d'environ 70
kilomètres séparant Anjouan de l'île française. Ce bras-de-mer est
considéré comme le plus grand cimetière marin par les organisations
humanitaires.
Il faut mieux nous organiser pour éviter ce type de
situations, a souligné François Hollande qui a prôné un système de
contrôle plus efficace et une lutte contre contre ceux qui organisent
ces passages.
Interrogé sur une tentative de déstabilisation du
régime comorien, qui impliquerait le mercenaire français Patrick Klein,
et a été déjouée le 19 avril dernier, M. Hollande a promis l'aide de la
France. J'ai assuré le président comorien que nous apporterions toute
notre coopération et tous nos renseignements pour qu'on remonte
jusqu'aux instigateurs de ce complot, a-t-il déclaré.
Alors que
le président comorien s'est refusé lui-même à toute déclaration, un
membre de sa délégation a toutefois confirmé que la question des
revendications territoriales des Comores sur Mayotte n'avait pas été
abordée entre les deux dirigeants.
On a parlé surtout d'une
redynamisation des relations entre la France et les Comores et d'une
déclaration d'amitié, a-t-il indiqué.
François Hollande a évoqué
pour sa part une politique d'appui aux investissements et de soutien à
la diaspora comorienne, très présente en France avec plus de 300.000
Comoriens qui y vivent selon lui.
Comme on lui demandait si son
homologue comorien l'avait invité à se rendre à Moroni, il a répondu:
Nous n'avons pas encore été jusque-là, il faut d'abord régler les
problèmes.
Mais quand j'irai dans la région, je verrai ce que j'ai à faire, a-t-il enchaîné.
De
la même manière, interrogé sur un possible assouplissement du visa dit
visa Balladur (du nom d'Edouard Balladur, le Premier ministre de
l'époque), instauré en 1994 par la France pour tout Comorien voulant se
rendre à Mayotte, le président français a indiqué que le sujet avait été
évoqué. Mais pour l'instant, il nous faut régler les problèmes et on ne
pourra assouplir que lorsqu'on aura des conditions de sécurité, a-t-il
cependant ajouté.
(©AFP / 21 juin 2013 19h27)
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