LE
PRESIDENT IKILILOU EN VISITE A PARIS
Il
avait été question d’une visite officielle d’IKILILOU en France en mai au bout
duquel, un traité devait être signé entre les présidents des deux pays. Une
délégation comorienne dirigée par le Directeur de Cabinet du Président, s’était
rendu en France deux fois au moins, dans cette perspective. M. Boléro s’en
était expliqué à l’ORTC indiquant que le Président avait toute latitude pour
négocier et signer des traités et accords avec tout pays, oubliant d’indiquer
que ces traités devaient être ratifiés par l’Assemblée avant d’être exécutoire.
Cette visite aurait avorté, les termes du contrat trop rugueux sur la question
de l’île comorienne n’auraient pas obtenu l’assentiment du Président. Car non
seulement il ne veut pas entrer dans l’Histoire du pays comme un traître à la
nation avec un procès pour haute trahison à la clé, mais il veut aussi éviter à
son île natale l’infamie de la balkanisation du pays sous présidence
mohélienne.
Cette
visite de juin remplace-t-elle celle de mai ou s’agit-il d’une nouvelle mouture ?
Qu’en sortira-t-il ? Signera-t-on des textes ou se contentera-t-on de
déclarations formelles sur le perron de l’Elysée ou de communiqué laconique à
la presse ? L’Assemblée Fédérale est-elle tenue informée des positions du
Gouvernement sur cette question essentielle ou est-elle encore une fois
contournée ?
Le
statut de cette visite de juin sera un premier indicateur : privée avec
réception à l’Elysée par Hollande ou officielle avec déroulement du tapis rouge
et soirée de gala !
Chacun
sait que la France, de gauche comme de droite, unie comme un seul homme mène
une politique systématique d’annexion de l’île comorienne de Mayotte. A la
veille de l’érection de cette île en Région Ultra Périphérique de l’Union
Européenne, la diplomatie française met les bouchées doubles pour contraindre
par tous les moyens, Ikililou et son gouvernement à accepter sous une forme ou
une autre le fait accompli français à Mayotte.
Voilà
pourquoi, nous appelons le Président Ikililou à aiguiser sa vigilance durant ce
déplacement et à rester ferme.
Dans
tous les cas, le peuple comorien est en droit d’attendre de ses autorités, en
particulier de son Président, garant de l’intégrité territoriale, une politique
concrète et vigoureuse, qui passe entre autre par la mise en action du Comité
des 7 de l’Union Africaine afin d’obtenir que lors de la prochaine AG de l’ONU,
en septembre prochain, la question de l’Ile comorienne de Mayotte soit débattue
et donne lieu à une résolution qui condamnera clairement et fermement la
départementalisation et la ruipéïsation de l’île comorienne de Mayotte
En
tout état de cause et quel que soit le statut illégal que la France imposera à
Mayotte, cette île finira un jour ou l’autre à réintégrer sa famille d’origine.
Moroni le 11 juin2013
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