samedi 15 juin 2013

DECLARATION DU COMITE MAORE sur la visite à Paris du président IKILILOU

LE PRESIDENT IKILILOU EN VISITE A PARIS

Il avait été question d’une visite officielle d’IKILILOU en France en mai au bout duquel, un traité devait être signé entre les présidents des deux pays. Une délégation comorienne dirigée par le Directeur de Cabinet du Président, s’était rendu en France deux fois au moins, dans cette perspective. M. Boléro s’en était expliqué à l’ORTC indiquant que le Président avait toute latitude pour négocier et signer des traités et accords avec tout pays, oubliant d’indiquer que ces traités devaient être ratifiés par l’Assemblée avant d’être exécutoire. Cette visite aurait avorté, les termes du contrat trop rugueux sur la question de l’île comorienne n’auraient pas obtenu l’assentiment du Président. Car non seulement il ne veut pas entrer dans l’Histoire du pays comme un traître à la nation avec un procès pour haute trahison à la clé, mais il veut aussi éviter à son île natale l’infamie de la balkanisation du pays sous présidence mohélienne.
Cette visite de juin remplace-t-elle celle de mai ou s’agit-il d’une nouvelle mouture ? Qu’en sortira-t-il ? Signera-t-on des textes ou se contentera-t-on de déclarations formelles sur le perron de l’Elysée ou de communiqué laconique à la presse ? L’Assemblée Fédérale est-elle tenue informée des positions du Gouvernement sur cette question essentielle ou est-elle encore une fois contournée ?
Le statut de cette visite de juin sera un premier indicateur : privée avec réception à l’Elysée par Hollande ou officielle avec déroulement du tapis rouge et soirée de gala !
Chacun sait que la France, de gauche comme de droite, unie comme un seul homme mène une politique systématique d’annexion de l’île comorienne de Mayotte. A la veille de l’érection de cette île en Région Ultra Périphérique de l’Union Européenne, la diplomatie française met les bouchées doubles pour contraindre par tous les moyens, Ikililou et son gouvernement à accepter sous une forme ou une autre le fait accompli français à Mayotte.
Voilà pourquoi, nous appelons le Président Ikililou à aiguiser sa vigilance durant ce déplacement et à rester ferme.
Dans tous les cas, le peuple comorien est en droit d’attendre de ses autorités, en particulier de son Président, garant de l’intégrité territoriale, une politique concrète et vigoureuse, qui passe entre autre par la mise en action du Comité des 7 de l’Union Africaine afin d’obtenir que lors de la prochaine AG de l’ONU, en septembre prochain, la question de l’Ile comorienne de Mayotte soit débattue et donne lieu à une résolution qui condamnera clairement et fermement la départementalisation et la ruipéïsation de l’île comorienne de Mayotte
En tout état de cause et quel que soit le statut illégal que la France imposera à Mayotte, cette île finira un jour ou l’autre à réintégrer sa famille d’origine.


Moroni le 11 juin2013 

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