dimanche 23 mai 2010

"NE TUEZ PAS LA COLOMBE" PUBLIE LE 18 MAI 2010 PAR Me ELANIOU

La colombe est blessée….Ne la tuez pas !

Sambi a réconcilié les deux officiers qui avaient échangé des propos agressifs sur la place publique. Je dis bravo ! Et il faudra que nous disions tous bravo, car nous avons tous besoin en ce moment de tout ce qui peut nous unir. Nous devons fuir comme la peste tout ce qui peut nous désunir, nous devons fuir le spectre de la guerre civile !

Tout le monde est d’accord, la situation est explosive. Il suffit d’un rien, et tout s’embrase !

S’il fallait des raisons pour nous en convaincre, j’en citerais une seule qui se suffit à elle-même, et qui devrait faire réfléchir tout le monde : « nous avons un ennemi qui n’attend qu’une guerre civile aux Comores pour s’installer sur un nuage de bonheur »

J’ai nommé le voleur de Mayotte, celui qui, un charmant sourire aux lèvres, nous tend la main droite, et cache la gauche derrière le dos parce qu’elle porte le chiffon sanglant des kwasa kwasa de la mort… N’offrons pas aux assassins un deuxième visa Balladur qui ferait encore plus de morts sur notre sol qu’il n’y en a sous notre mer. Comme si cela ne suffisait pas d’avoir près d’une dizaine de millier au fond de l’océan !


Quand je relis l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, vous savez, la patate chaude ! je me dis que rien n’amuse autant nos ennemis que ce texte illisible, cette pomme de discorde, cette coupe à moitié pleine pour les uns, à moitié vide pour les autres, et à laquelle finalement personne ne boira et pour cause !

J’ai sur mon blog un point d’interrogation qui attend sa réponse ! Il me vient d’un certain Moustoifa Said qui me demande :

« on dit pourtant qu'un expert juridique français a été mis à la disposition de la cour pour l'aider à la rédaction,( car nos juges sont rarement des juristes)! Est-ce que ce dernier était en week end ce jour là, est ce qu'il avait rejoint sa mère patrie pour le week end de l'ascension, ou est ce qu'il a volontairement laissé l’ambiguïté s'installer??? »

Comment voulez-vous répondre à une telle question ? Quelqu’un a-t-il une réponse à proposer ?

Je voudrais attirer l’attention sur les conséquences tragiques qui découleraient d’une situation où chacun se considérerait dans son droit, ou au lieu de s’effacer et s’annuler modestement les différentes lectures de cet arrêt viendraient à s’empoigner, à s’entrechoquer…. Ce serait tomber dans le piège, et les vautours se mettraient à danser au dessus de nos têtes…..

La cour a renvoyé à une « démarche consensuelle » pour masquer un scandaleux déni de justice ?

Tant mieux ! C’est qu’il est temps pour les politiques de comprendre que le devoir a été mal fait, qu’il faut le recommencer : ou bien on revient devant la cour et on lui demande de s’expliquer ou bien on revient devant le peuple, c’est-à-dire sa représentation nationale, et on lui demande d’être raisonnable et de créer une situation juridique gérable, d’élaborer une nouvelle loi applicable, c’est-à-dire tenant compte de toutes les forces en présence. La majorité doit comprendre qu’elle ne survivra qu’en respectant les aspirations légitimes de la minorité ! Celle-ci à son tour doit comprendre qu’elle est la minorité et qu’elle ne peut pas imposer tous ses points de vue.

Il faut qu’aujourd’hui au moins le consensus serve à quelque chose !

Le consensus est la plus belle chose du monde, quand on crée une situation juridique nouvelle, quand on crée une loi ! Mais quand on l’applique, il peut être la pire !

Nos élites politiques doivent retourner à la table des négociations, seuls autant que possible, sans cette fameuse communauté internationale qui depuis deux décennies s’occupe de nous, comme si nous étions des bébés éternels, comme si nous ne pouvions faire un seul pas sans elle!

Un projet de loi préparé par toutes les tendances réunies, 1ère phase

Convocation du congrès pour l’entériner et lui donner valeur législative, 2ème phase

Vérification de la constitutionnalité, simple courtoisie, 3ème phase

Promulgation par le Président de l’Union, 4ème phase

L’autre alternative, je l’ai déjà dit, c’est la saisine de la Cour en interprétation. Il n’est pas trop tard et c’est la solution la plus rapide et la plus logique.

Un petit souci : il faudrait que tout ceci se fasse à la vitesse V ! Avant le 26 mai 2010 à minuit ! la période qui s’ouvre à cette date est en effet « hors zone » elle n’est pas prévue par la constitution. Certes, les magistrats de la Cour en ont parlé, mais qui peut s’empêcher d’en parler ? C’est tout à fait naturel ! Chacun s’en fait une idée, mais dans ce domaine, toutes les idées se valent !! …….

Voilà pourquoi la colombe est blessée ! Soignez-la ! Soignez-la ! Mais de grâce, ne la tuez pas !

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