Plus de 15 jours bientôt depuis que le 26 Mai est passé ! Dieu merci, le pays n'a pas été mis à feu et à sang comme le recommandaient certains de ses "responsables" politiques. C'est dire que le peuple comorien a une conscience de ses responsabilités plus grande qu'on veut souvent le faire croire ! En tout cas, et Dieu merci encore, ce peuple paraît plus responsable que ceux qui aspirent à le diriger ! Nous nous devons donc de le féliciter pour sa sagesse, particulièrement la population de Mohéli à qui s'adressaient les appels les plus incendiaires.
Non pas que les mohéliens sont satisfaits de la situation qui prévaut au jour d'aujourd'hui; mais ce n'est pas la destruction de leur île par ses propres enfants qui aurait mieux résolu le problème qui nous préoccupe tous, eux et nous , nous et eux .
Un problème qui pourtant attend des réponses simples puisqu'il ne s'agit que de la décision des exécutifs du pays de convenir ensemble des dates des élections pour désigner leur remplaçant.
Qu'est-ce qu'on n'a pas entendu comme réponses à cette simple question ? A les écouter, nous finissons par nous demander si ce pays, notre pays, a une Constitution, des Institutions, ou si au contraire chacun de ceux qui détiennent un pouvoir, minime soit-il, se croit autorisé à dicter au pays, au peuple tout entier, ce qui n'est que son souhait personnel de durer et de diriger ?
Depuis que je me suis remis à re-émettre un avis sur cette actualité, certains de ceux qui ont prétendu m'avoir lu, m'ont reproché d'abord d'être sorti de mon long silence comme si je leur manquais, de vouloir ménager le choux et la chèvre, d'avoir oublié "nos" révisions constitutionnelles passées, etc ...etc...
Ils ont oublié eux-mêmes que j'ai toujours dit ce que j'avais à dire quand j'avais quelque chose à dire, mais ma devise n'a jamais été de parler pour uniquement m'entendre parler ! Ils feignent d'oublier que être au pouvoir n'a jamais été une obsession pour moi qui, au contraire, ai plutot aidé d'autres à y arriver ! Ils confondent, quand ils les comprennent, les situations d'impasse constitutionnelle qui ont jalonné notre jeune histoire. Ils se ferment enfin les yeux pour ne pas voir que ce que je défends, ce n'est ni plus ni moins que le respect de la Loi et dans le cas présent , la Loi Fondamentale.
Je ne reviendrai pas sur les analyses déjà faites, mais je ne peux ne pas rappeler que notre pays est souverain, et on ne peut que le respecter surtout si ceux qui le dirigent le dirigent en respectant les Institutions que le pays s'est librement données. Ce rappel est pour appeler à plus de sérieux tous ceux qui n'ont pas peur du ridicule en appelant à droite et à gauche pour qu'on boycotte le pays, pour qu'on le chasse d'ici ou de là et je ne sais quoi encore; qu'ils constatent au moins et comprennent que leur appel ne saura trouver aucun écho, car la solution au problème est ailleurs ...
Et maintenant ? demandé-je . Ma réponse reste la même : que les Chefs des Exécutifs des îles et de l'Union se voient en responsables, en enfants des Comores, pour fixer les dates des élections harmonisées. On ne peut pas comprendre qu'ils aient besoin pour cela de passer des mois et des semaines de discussions vaines, de déplacer des émissaires pour venir d'Afrique et d'ailleurs pour leur faire comprendre qu'il faut qu'ils se mettent d'accord pour l'intérêt de leur propre pays !
Que de temps perdu ! pour n'arriver en fin de compte que là où on aurait pu arriver sans tous ces va-et-vient. Qu'on nous dise ce que le pays a gagné de ces mois de tiraillements ? qu'on nous dise ce qui en sortira d'autre que des élections harmonisées d'ici quelques mois.
Le pays n'a rien gagné, dis-je ! Au contraire, il aura perdu tout ce qui n'a pas été fait depuis qu'a commencé cette mauvaise littérature constitutionnalisante. Le pays a en particulier perdu de n'avoir pas parlé depuis tous ces mois, du problème de l'île comorienne de Mayotte. Nous attendions une réunion du Comité des 7 pour ce différend : personne n'en parle plus, alors que tout le monde, opposants et dirigeants, s'est déplacé jusqu'au siège de l'Union Africaine dont relève ce Comité.
Voilà un exemple de ce que nous fait rater cette fausse querelle de nos apprentis constitutionnalistes. Voilà pourquoi, j'invite à être plus sérieux, plus patriotes pour savoir ce qui est important pour le pays, ce qui est prioritaire et mérite la mobilisation de tous les enfants de ce cher pays.
Car l'élection d'un président mohélien se fera, car telle est la Loi aujourd'hui. Et parce qu'elle se fera, entendez-vous pour en fixer la date, pour de grâce, vous ateler pendant le peu de mois de pouvoir qui vous restent encore, à militer un peu plus pour l'intégrité et l'unité de notre pays, et pour le mieux-être de son peuple. Que la Communauté Internationale vous assiste pour cela et non pour seulement vous entendre entre vous-mêmes !
Retournez autant de fois que vous voudrez à Addis Abéba et ailleurs si c'est pour cette cause ! Personne ne vous en tiendra grief. Au contraire, on vous saura gré .
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