Jour J-1 du conseil des ministres .
09 avril 2014
Le président du Comité national chargé de l’organisation de la conférence ministérielle (10-11 avril), Abdourahim Saïd Bacar ( en veste bleue, au milieu sur notre photo), l’a encore répété hier au cours d’un point de presse au ministère des Relations extérieures: les préparatifs pour ce grand rendez-vous régional vont bon train et rien «n’est laissé au hasard».
En effet, depuis déjà un mois, ledit comité se réunit chaque jour à 16 heures pour faire le point sur les dispositions à mettre en place, identifier les contraintes éventuelles et régler les derniers détails. Evalué à 73 millions au départ, le budget total de toutes les activités a été finalement ramené à près de 50 millions.
«Une partie du fonds a été débloquée par le gouvernement pour couvrir les dépenses urgentes», confirme Abdourahim Saïd Bacar, avant de préciser que le reste de l’argent sera décaissé à l’issue de la réunion du conseil des ministres. «Seuls les frais d’hébergement ne sont pas encore débloqués. Nous estimons que cela peut encore attendre. Tout comme les autres frais liés à l’organisation des cocktails», a-t-il ajouté.
Pour l’hébergement des différentes délégations, considéré comme «le plus grand casse-tête» par le comité d’organisation vu l’étroitesse du parc hôtelier national, le Mirex assure que toutes les mesures sont prises pour offrir les meilleures conditions d’accueil possibles à tous les délégués. «Pour parer à toutes les éventualités, nous avons réservé des logements privés. Nous espérons que nous n’en arriverons pas jusque-là, mais c’est pour vous montrer combien cette question d’hébergement nous préoccupe au plus haut point», indique un cadre du ministère.
A en croire Abdourahim Saïd Bacar, c’est l’hôtel Itsandra beach qui va servir de cadre de travail et de lieu d’hébergement aux principaux membres des délégations ministérielles.
Depuis lundi, le comité d’organisation est en train de tester l’ensemble de son dispositif, à travers la réunion des Officiers permanents de liaison (Opl). Et jusqu’ici, «tout semble fonctionner parfaitement», se réjouit un membre du protocole d’Etat, même si l’on a pu constater quelques couacs à l’arrivée des délégations.
Sécurité, protocole, communication, hébergement,...le comité, composé de compétences multidisciplinaires, s’est scindé en plusieurs sections. Et c’est le ministre des Relations extérieurs, El-Anrif Saïd Hassane, et son secrétaire général, Houdhoer Inzoudine, qui chapeautent les travaux.
Depuis vendredi, après un bref retard à l’allumage, là aussi, la machine de la communication s’est enfin mise en branle. Banderoles, spots publicitaires,...l’opinion nationale commence à sentir l’événement. Le Mirex vient également de publier un bulletin d’information entièrement consacré à la Coi.
Dans son éditorial, le ministre El-Anrif Said Hassane écrit, notamment: «ce conseil des ministres de la Coi doit confirmer notre capacité, déjà éprouvée, à organiser dans les meilleures conditions le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de juillet prochain. Nous devons donc réussir le pari. L’échec n’est pas permis. Je suis convaincu que si chacun accepte de jouer sa partition, ne serait-ce qu’offrir gracieusement son sourire à nos illustres hôtes, nous aurons fait la moitié du chemin. Ensemble, notre devise doit être la même: impossible n’est pas comorien».
Ce mercredi 9 avril, le protocole d’Etat s’apprête à accueillir les délégations de France/Réunion, de Seychelles et du Comesa (Marché commun pour l’Afrique orientale et australe) tandis que celles de Maurice et Madagascar sont attendues jeudi matin avant l’ouverture, l’après-midi, des travaux de la réunion ministérielle.
MI
Coi : les Opl déblaient le terrain
Les travaux du comité des Officiers permanents de liaison (Opl) se sont achevés hier, mardi, après deux jours de discussions et d’échanges. La réunion a eu à se pencher sur plusieurs questions d’intérêt stratégique.
Politique régionale genre 2013-2014, mise en place d’un système de cabotage, connectivité inter-îles, autoroute maritime et pollution marine, coopération régionale touristique, situation financière de la Coi,... autant de sujets, les uns plus cruciaux que les autres, qui déterminent l’avenir de l’organisation.
Dans la plupart de ces problématiques, les Opl ont été appelés à soumettre des recommandations et autres suggestions au conseil des ministres des Affaires étrangères, qui débute ses travaux demain, jeudi, à l’hôtel Itsandra beach.
Mardi, le comité des Opl a examiné un certain nombre de questions devant être débattues lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de juillet prochain à Moroni. Il s’agit, entre autres, de l’élargissement de la Coi. En effet, certains pays, dont le Sri Lanka, ont fait part de leur souhait d’adhérer à l’organisation régionale. On s’acheminerait, selon une source qui a requis l’anonymat, vers l’octroi d’un statut d’observateur, en attendant la définition de critères objectifs d’adhésion à la Commission.
L’autre sujet qui a accaparé hier l’attention du Comité concerne la «réflexion sur un mode de financement innovant» de l’institution. Il n’est un secret pour personne que le fonctionnement et la quasi-totalité des projets régionaux dépendent aujourd’hui très largement de l’Union européenne (Ue), de la Banque africaine de développement (Bad) et d’autres partenaires bi et multilatéraux. Pour assurer la pérennité de ces projets et la programmation d’autres initiatives transversales de développement, les Opl devaient proposer de nouvelles pistes de financement et, pourquoi pas, appeler les Etats membres à augmenter leur niveau de contribution.
Au sujet de l’appui que la Coi se doit d’apporter à la Grande Ile, qui vient de sortir d’une crise politico-institutionnelle, il a été convenu d’accélérer les négociations avec l’Union africaine (Ua) en vue de la tenue, dans les meilleurs délais, d’une conférence des bailleurs de fonds.
La Coi entend, en outre, intervenir auprès du Fida (Fonds international pour le développement agricole) afin que Madagascar puisse bénéficier d’une subvention en matière de sécurité alimentaire.
Il faut rappeler qu’il y a un an, presque jour pour jour, la Coi lançait à Mahajanga, un projet régional de sécurité alimentaire. Le secrétariat général s’était alors engagé à «mettre en place un mécanisme de coordination et de partenariat avec ses principaux partenaires, notamment l’Union européenne, le Fida, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, l’Agence française de développement, et le Centre technique agricole de l’Ue’’.
Avant de baisser le rideau sur les travaux du Comité des Opl, les délégués des cinq pays membres de la Coi devaient faire le point sur les préparatifs du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement et formuler les recommandations nécessaires.
MI
Extrait (sans les titres) de Al-watwan., Moroni.
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