
Une chercheuse comorienne de l'Université de Perpignan, figure
parmi les vingt lauréates d'un prix international de recherche
scientifique remis à l'Unesco à vingt « femmes d'exception ».
Djoudi
Roukia, 35 ans, docteur en phytochimie, poursuit ses recherches à Perpignan.
Mercredi, elle sera la 1ère Comorienne distinguée par la
Fondation l'Oréal et l'Unesco et recevra une jolie bourse de 40 000 dollars (environ 30 000 euros) afin de poursuivre ses
recherches.
A première vue, l'histoire ressemble à un conte de fées ; elle est en réalité le résultat de longues années d'études et de travail. Née aux Comores, Roukia Djoudi est la dernière fille d'une famille musulmane de 6 enfants. "C'est peut-être pour cela que j'ai pu faire des études ; mes soeurs ne sont même pas allées au lycée ; ma mère m'a poussée à continuer" , raconte-t-elle timidement, mais avec un grand sourire. Elle arrive en France en 2003, avec en poche un DEA obtenu à Madagascar. Elle s'inscrit d'abord à l'Université de Lyon où elle a brillamment soutenu, l'an dernier, sa thèse sur une plante médicinale endémique de l'île malgache, scientifiquement nommée radamaea montana. "A Madagascar, on utilise les feuilles de cette plante pour guérir la toux chez les enfants ; les racines et les graines sont utilisées en cosmétologie. Les femmes s'en font des masques du visage parce qu'elle éclaircit et rajeunit la peau grâce aux antioxydants qu'elle contient" , explique la jeune chercheuse. Mais surtout, Djoudi Roukia a découvert une nouvelle molécule, "de la même famille que les bêta carotènes", pour laquelle elle a d'ores et déjà déposé un brevet.
Roukia arrive à Perpignan en décembre dernier pour y effectuer un stage de post-doctorante au laboratoire de chimie, de biomolécules et de l'environnement de l'UPVD. Sa recherche pendant les deux ans à venir, va porter sur les biomolécules marines d'intérêt biologique de l'archipel des Comores. "Je suis la seule chercheuse sur cette thématique" , se réjouit-elle. Objectif : une meilleure connaissance des organismes marins de l'espace côtier comorien pour ce qui est de la recherche fondamentale ; une valorisation de la biodiversité marine et la préservation des espèces menacées aux Comores, côté recherche appliquée.
En juin 2009, elle a déposé à Moroni, capitale des Comores, un dossier de demande de bourse d'études auprès de la fondation l'Oréal et de l'Unesco. Et en septembre, elle a eu la grande joie d'apprendre qu'elle était l'une des 15 chercheuses retenues à travers le monde. Et d'être, fierté supplémentaire, la première chercheuse comorienne dont le dossier est sélectionné.
I. G.
Source: lindependant.com
A première vue, l'histoire ressemble à un conte de fées ; elle est en réalité le résultat de longues années d'études et de travail. Née aux Comores, Roukia Djoudi est la dernière fille d'une famille musulmane de 6 enfants. "C'est peut-être pour cela que j'ai pu faire des études ; mes soeurs ne sont même pas allées au lycée ; ma mère m'a poussée à continuer" , raconte-t-elle timidement, mais avec un grand sourire. Elle arrive en France en 2003, avec en poche un DEA obtenu à Madagascar. Elle s'inscrit d'abord à l'Université de Lyon où elle a brillamment soutenu, l'an dernier, sa thèse sur une plante médicinale endémique de l'île malgache, scientifiquement nommée radamaea montana. "A Madagascar, on utilise les feuilles de cette plante pour guérir la toux chez les enfants ; les racines et les graines sont utilisées en cosmétologie. Les femmes s'en font des masques du visage parce qu'elle éclaircit et rajeunit la peau grâce aux antioxydants qu'elle contient" , explique la jeune chercheuse. Mais surtout, Djoudi Roukia a découvert une nouvelle molécule, "de la même famille que les bêta carotènes", pour laquelle elle a d'ores et déjà déposé un brevet.
Roukia arrive à Perpignan en décembre dernier pour y effectuer un stage de post-doctorante au laboratoire de chimie, de biomolécules et de l'environnement de l'UPVD. Sa recherche pendant les deux ans à venir, va porter sur les biomolécules marines d'intérêt biologique de l'archipel des Comores. "Je suis la seule chercheuse sur cette thématique" , se réjouit-elle. Objectif : une meilleure connaissance des organismes marins de l'espace côtier comorien pour ce qui est de la recherche fondamentale ; une valorisation de la biodiversité marine et la préservation des espèces menacées aux Comores, côté recherche appliquée.
En juin 2009, elle a déposé à Moroni, capitale des Comores, un dossier de demande de bourse d'études auprès de la fondation l'Oréal et de l'Unesco. Et en septembre, elle a eu la grande joie d'apprendre qu'elle était l'une des 15 chercheuses retenues à travers le monde. Et d'être, fierté supplémentaire, la première chercheuse comorienne dont le dossier est sélectionné.
I. G.
Source: lindependant.com