jeudi 17 avril 2014

Une chercheuse comorienne primée par l'UNESCO et l'Oréal


Djoudi Roukia, première comorienne distinguée par la Fondation l'Oréal et l'Unesco

Une chercheuse comorienne de l'Université de Perpignan, figure parmi les vingt lauréates d'un prix international de recherche scientifique remis à l'Unesco à vingt « femmes d'exception ».
Djoudi Roukia, 35 ans, docteur en phytochimie, poursuit ses recherches à Perpignan. Mercredi, elle sera la 1ère Comorienne distinguée par la Fondation l'Oréal et l'Unesco et recevra une jolie bourse de 40 000 dollars (environ 30 000 euros) afin de poursuivre ses recherches. 
A première vue, l'histoire ressemble à un conte de fées ; elle est en réalité le résultat de longues années d'études et de travail. Née aux Comores, Roukia Djoudi est la dernière fille d'une famille musulmane de 6 enfants. "C'est peut-être pour cela que j'ai pu faire des études ; mes soeurs ne sont même pas allées au lycée ; ma mère m'a poussée à continuer" , raconte-t-elle timidement, mais avec un grand sourire. Elle arrive en France en 2003, avec en poche un DEA obtenu à Madagascar. Elle s'inscrit d'abord à l'Université de Lyon où elle a brillamment soutenu, l'an dernier, sa thèse sur une plante médicinale endémique de l'île malgache, scientifiquement nommée radamaea montana. "A Madagascar, on utilise les feuilles de cette plante pour guérir la toux chez les enfants ; les racines et les graines sont utilisées en cosmétologie. Les femmes s'en font des masques du visage parce qu'elle éclaircit et rajeunit la peau grâce aux antioxydants qu'elle contient" , explique la jeune chercheuse. Mais surtout, Djoudi Roukia a découvert une nouvelle molécule, "de la même famille que les bêta carotènes", pour laquelle elle a d'ores et déjà déposé un brevet.
Roukia arrive à Perpignan en décembre dernier pour y effectuer un stage de post-doctorante au laboratoire de chimie, de biomolécules et de l'environnement de l'UPVD. Sa recherche pendant les deux ans à venir, va porter sur les biomolécules marines d'intérêt biologique de l'archipel des Comores. "Je suis la seule chercheuse sur cette thématique" , se réjouit-elle. Objectif : une meilleure connaissance des organismes marins de l'espace côtier comorien pour ce qui est de la recherche fondamentale ; une valorisation de la biodiversité marine et la préservation des espèces menacées aux Comores, côté recherche appliquée.
En juin 2009, elle a déposé à Moroni, capitale des Comores, un dossier de demande de bourse d'études auprès de la fondation l'Oréal et de l'Unesco. Et en septembre, elle a eu la grande joie d'apprendre qu'elle était l'une des 15 chercheuses retenues à travers le monde. Et d'être, fierté supplémentaire, la première chercheuse comorienne dont le dossier est sélectionné.



I. G.
Source: lindependant.com

lundi 14 avril 2014

COI à Moroni : Communiqué du Comité MAORE.



"Le Comité Maore a publié ce matin 14 avril 2014, une déclaration portant sur les assises que la Commission de l'Océan Indien vient de tenir à Moroni. Nous le publions ci-dessous, dans son intégralité"

Les assises de la COI aux Comores en avril et juillet 2014 suscitaient et suscitent encore bien des inquiétudes. La machine de propagande française avait annoncé la couleur : ni plus ni moins que l'humiliation suprême : l'intégration de l'île comorienne de Mayotte dans la COI et cela à Moroni même. Madame Yolaine Costes, vice-présidente de la Région Réunion et présidente du Comité de concertation régionale Océan Indien fit, à cet égard, une sortie remarquée devant le Conseil Général de Mayotte.

Quelques heures avant l'ouverture des travaux, une rumeur folle avait envahi les places publiques de Moroni : des Maorais feraient partie de la délégation française au Conseil des Ministres de la COI.

Sous l'impulsion de la délégation comorienne, la réunion des OPL remis les choses en place. Résultat : pas de Douchina au 29ème Conseil des Ministres. La France ravala son arrogance coutumière envers les Comores et pour une fois fit preuve de modération dans son discours, elle n'a pas évoqué son « 101ème département » ni son projet de faire de la COI une vague communauté d'îles de l'Océan Indien.


LES RAISONS DE CE SUCCES

Car, quoique relatif, quoique fragile, il n'en reste pas moins que la vigilance de la délégation comorienne a remporté un succès encourageant et significatif. Force est de constater que Boléro a été mis sur la touche dans l'organisation du Conseil des Ministres. Son autoritarisme insensé bat de l'aile à la suite de ses bourdes à l'ORTC. L'opinion comorienne réclame sa destitution pour ne pas dire sa déchéance. Le vent a tourné. Ceux qui courbaient l'échine par crainte plus ou moins avéré, ont relevé la tête, ils ont osé s'opposer aux diktats français. Surprise par cette soudaine résistance, la France opère un recul tactique car la partie est loin d'être gagnée et la France a plus d'un tour dans son sac.

En tout état de cause, la preuve est faite que la résistance paie. Courber l'échine face à la France, c'est cela qui fait mal au pays depuis la fin des années 1980. Malgré sa puissance relative par rapport aux Comores, la France sera vaincue car quelles que soient les vicissitudes, la force du droit l'emporte sur la force du plus fort. Encore faut-il que la force du droit s'exprime, s'élève, résiste.


IKILILOU A LA CROISEE DES CHEMINS

Le Docteur Ikililou avait dans le passé affirmé avec force son attachement à l'intégrité territoriale. Vice-Président il avait refusé de se rendre à l'ambassade de France pour y subir les subtiles humiliations dont la France a le secret. Président il avait refusé à maintes reprises de céder aux diktats français. Mais depuis la nomination de Boléro à la Direction de son Cabinet, les choses se sont peu à peu détériorées, il en est même arrivé à signer des textes qui confortent le fait accompli français à Mayotte. Le Président comorien va-t-il enfin comprendre que Boléro le mène vers la déchéance et se ressaisir ? Va-t-il avoir la force de sauver son régime de l'indignité nationale ou va-t-il céder aux pressions diverses, se laisser aller face aux tendances séparatistes et entrer dans l'Histoire du pays comme le Président de la capitulation. 

QUELLE COI POUR QUELLE INDIANOCEANIE ?

Durant les assises la question de l'île comorienne de Mayotte fut zappée. Même les journalistes l'ont évitée lors de la conférence de presse finale. Et pourtant elle pèse sur le présent et le devenir de la COI. Mieux ou pire la crédibilité de la COI en dépend.

Comment réaliser l'unité des peuples du Sud-Ouest de l'Océan Indien lorsqu'un pays membre de la COI dépèce un autre état de la COI ? Est-il possible de parler de paix face aux dizaines de milliers de Comoriens morts et disparus en IndianOcéanie ? Spectacle ubuesque que de voir un état de la COI pris en tenaille entre les pressions et chantage de la puissante France et la solidarité nécessaire à des Comores faibles et vacillantes ? N'est-il pas temps pour la COI d'oser aborder la question ? N'est-ce pas ainsi qu'elle consacrera son expérience de trente ans, qu'elle prouvera son autorité et ses talents diplomatiques. D'autant que les Comores sont prêtes, elles ne demandent qu'une reconnaissance par la France de la vocation de Mayotte à réintégrer l'Etat comorien au bout d'une période de transition à spécifier durant des négociations ouvertes, franches sous l'égide de l'ONU, de l'Union Africaine et de la COI.

En tout état de cause, il se trouvera toujours des Comoriens pour revendiquer Mayotte. Laisser la question en l'état ou croire au fait accompli français à Mayotte c'est aliéner l'avenir de la COI et des relations entre les Comores et la France.


Le Comité Maore
Moroni le 11/04/2
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Fin des travaux du conseil des ministres de la Coi

Fin des travaux du conseil des ministres de la Coi : Des axes dégagés, orientations fixées et décisions arrêtées

14 avril 2014

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Les travaux, à huis clos, des ministres des Affaires étrangères de la Coi ont porté sur près de cinq thématiques, dont les finances et administration de l’organisation, les dossiers du quatrième sommet des chefs d’Etat et de gouvernement et un point introduit par la partie comorienne d’un projet de mise en en place de l’initiative «Partenariat et équipe humanitaire des îles du sud-ouest de l’Océan indien».

En effet, après la validation de l’ordre du jour de la réunion, dans la matinée du vendredi, le conseil a eu à examiner et valider plusieurs axes des points soumis, notamment le budget 2014 et une réflexion sur un mode de financement innovant de la Coi. Dans le cadre de l’administration, il a été question de la durée du mandat des chargés de mission.

Aussi, les dossiers du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Moroni ont été exposés et débattus pour une prise de décision. L’Union des Comores a fait, à cet effet, une présentation de l’état d’avancement de l’organisation du sommet. Il y a eu, en outre, la présentation d’une note d’information sur la préparation du onzième Fonds européen de développement.

La question d’un hymne de la Coi a été également abordée par le conseil. Les travaux à huis clos ont eu à examiner deux questions fondamentales: «De la Commission à la Communauté de l’Océan indien» et «Elargissement ou/et approfondissement de la Coi». Il a été affirmé, lors de la conférence de presse, que ces points ont été bien discutés et renvoyés à un prochain conseil.

Autant de projets, tel que celui de plateforme numérique régionale, et de réflexions sur de nouvelles politiques publiques, notamment l’économie bleue/océanique, ont été débattus au cours du conseil des ministres. Il est à souligner que le souci d’une meilleure connectivité régionale a aussi prédominé dans les discours. La connectivité, chère au secrétaire général de la Coi, dans ses trois formes (aérienne, maritime et numérique) est perçue comme le socle du renforcement de la coopération des Etats de l’Indianocéanie.

Au terme des travaux du 29e conseil des ministres de la Coi à Moroni, a été signée la convention de financement Union européenne-Coi pour la phase II du projet Islands.
Ce projet de mise en œuvre de la Stratégie de Maurice pour les Petits Etats insulaires en développement de l’Océan indien et de l’Afrique orientale va disposer jusqu’en 2017 d’un budget de 7,5 millions d’euros qui vont s’ajouter aux 10 millions d’euros alloués par l’Ue pour la phase I et aux 3 millions d’euros qui ont été mobilisés, directement ou indirectement par le projet.

A l’occasion de la signature, Jean Claude de l’Estrac a tenu à remercier «l’Union européenne qui démontre par son soutien constant aux projets de développement durable de la Coi son attachement à la cause insulaire et au développement harmonieux de l’Indianocéanie». La représentante de la délégation de l’Ue à Maurice, Cecile Cassin-Pelzer, a insisté que ce financement va permettre ainsi d’assurer la continuité du programme Islands pour une durée additionnelle de trois ans et demi.

A rappeler que le programme Islands appui les projets de développement durable aux Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles et Zanzibar.



Msa
Alwatwan, Moroni.

Consensus politique sur l'essentiel à Moroni !

Consensus historique : Le communiqué signé par 28 partis et organisations

14 avril 2014


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Après trois jours, décrits comme «d’une intense activité de réflexion et de débats francs et riches», 28 mouvements, partis politiques et organisations de la société civile, ont présenté, samedi 12 avril, le communiqué final du «consensus historique» au Palais du peuple. Le directeur de cabinet du gouverneur de Ndzuani, Ahmed Ben Saïd Jaffar, en qualité de rapporteur, a rendu le document au gouverneur de Ngazidja pour remettre à son tour au président Ikililou Dhoinine. Le chef de l’Etat, a-t-on souligné, avait soutenu «avec clarté et audace ces assises, dans le but de promouvoir un dialogue apaisé et fécond entre les forces vives de la Nation».

Initié par le parti Mouroua, l’évènement a vu la participation des principaux dirigeants comoriens de ces 39 ans d’indépendance dans une salle comble. L’ancien ministre Ali Bazi Selim est revenu sur l’intérêt de trouver un compris après 39 ans de débat stérile qui n’aurait d’effet que d’accentuer la paupérisation de l’archipel. «Mais la démocratie n’est pas le silence, nuance-t-il, chaque parti doit pouvoir exprimer ses positions». Composé de quatre parties, le document, dont Al-watwan s’est procuré une copie, évoque dans sa première partie, les «considérations générales» qui correspondent aux engagements des partis et des organisations de la société civile envers l’Etat.

Ils s’engagent d’abord «à oeuvrer pour préserver l’Unité, la paix, la fraternité et la solidarité entre les quatre îles de l’archipel des Comores (Maore, Ndzuani, Mwali, Ngazidja)». Ils affirment ensuite leur ferme volonté «d’exercer leurs activités, dans le respect des libertés, des droits humains et de la démocratie, de promouvoir le consensus politique, dans le respect de l’Etat de droit comme faisant partie intégrante de la culture politique d’unité et de cohésion». Ils recommandent aussi l’instauration «d’un cadre formel de consensus dans toutes les matières concernant les élections et l’organisation des partis politiques ainsi que la définition d’un statut pour l’opposition».

Ils prônent, dans ce même sens, la justification de l’origine des financements des campagnes électorales, l’interdiction absolue de l’utilisation des moyens publics pour les élections et l’examen approprié et urgent du découpage électoral. Un appel a été lancé envers l’armée «de continuer à observer les valeurs républicaines qui feraient d’elle une institution neutre et respectueuse des libertés fondamentales».

Dans le cadre institutionnel, 18 propositions consensuelles ont été retenues. Un plus grand nombre des partis a opté pour le maintien de la Tournante, «avec quelques aménagements substantiels», rapporte l’ancien ministre Ahmed Ben Saïd Jaffar. «Tous les candidats concourent directement au suffrage universel dans l’ensemble du territoire dès le premier tour et les deux premiers candidats, au lieu des trois, concourent pour le deuxième tour», a-t-on proposé avec une réforme profonde de la constitution de 2001.

Dans la gouvernance économique, le document a soulevés cinq causes de la pauvreté. Les sociétés d’Etat sont pointée du doigt car «incapables d’assurer leurs missions de fourniture de services publics». Il y a aussi l’absence d’infrastructures économiques dans les secteurs de développement, l’aggravation du taux de pauvreté, l’inefficacité des organes de régulation, le détournement des deniers publics et les problèmes d’application des textes et stratégies adoptées par l’Etat.

Des recommandations ont été formulées en guise de réponses aux problèmes posés. C’est d’abord de réexaminer les conditions de privatisation, de libéralisation et désengagement progressif de l’Etat dans les entreprises publiques de maniérer à améliorer le service public rendu par ces sociétés. Le «consensus historique» préconise de définir et prioriser les grands investissements en infrastructures publiques en adéquation avec la stratégie nationale.

Dans le volet Unité nationale et intégrité territoriale, les partis politiques se sont mis d’accord sur 22 points consensuels. Il s’agit d’adopter une politique et une stratégie nationale sur la question de Mayotte et oeuvrer pour la suppression du visa Balladur. Plus innovant, le texte propose de mettre en application la résolution relative à la création d’un secrétariat d’Etat chargé de la réintégration de Mayotte dans son giron naturel.

Pour le 12 novembre, Journée Maore, ils ont proposé au président de la république d’intégrer dans l’obligation constitutionnelle «de faire une déclaration devant le congrès sur l’Etat de l’Union». Ils ont préconisé d’encourager la participation des Maorais dans les instances nationales de décisions (gouvernement, assemblée nationale).

Pour l’ancien ministre Houmed Msaidié, il s’agit d’un premier pas vers un dialogue national sur le type d’institutions qu’on devrait avoir mais qui doit tenir compte de la constitution de 2001 dans les équilibres politiques qu’elle a établis. «C’est une démarche républicaine appelant au réexamen de nos institutions dans une démarche participative et sans remettre en cause l’ordre constitutionnel», soutient-il. D’autres personnes interrogées n’y croient pas à la viabilité dudit consensus. «Est-ce qu’il faut aussi à chaque fois des gouvernements de consensus», a confié un participant.



Rassemblés par Toyb Ahmed
Alwatwan, Moroni.

COI : une certaine presse à Mayotte fauteur de troubles

Elle signe S.B. ses scribes dans une presse à Mayotte. C'est elle qui a annoncé que F.Hollande viendrait en juillet 2014 au sommet de la COI à Moroni pour y faire admettre Mayotte. C'est encore elle qui rapportait  la semaine dernière que la vice présidente du Conseil Régional de la Réunion a informé les conseillers de Mayotte de cette intégration imminente dans la COI, mais aussi que l'ambassadrice française qui allait conduire la délégation française au conseil des ministres des 10 et 11 avril à Moroni, "accompagnera" (pas moins que ça !) à cette conférence, Ahamed  Douchina . Je passe sur le soutien très intéressé des Etats membres qui, d'après elle, veulent en échange de l'admission de Mayotte, recevoir en contre partie l'aide économique de la France, ou bien placer leurs nationaux à des postes internationaux.
La conférence a bien eu lieu aux jours prévus, les ministres (pas plus que les OPL) n'ont pas parlé de Mayotte et Douchina n'a fait l'objet que des "ari-ari" à la comorienne. La vice présidente du CR de la Réunion a, quant à elle, tout simplement démenti n'avoir jamais annoncé ou dit que "Mayotte serait partie intégrante de la COI.(et que) si cela a été dit ou écrit,c'est faux (et) il faut que cela soit bien clair " in LN du 10/04/2014.
Question : pour avoir l'habitude de lire sous la plume de certains (des S.B. et autres D.H.) de ces gratte-papiers immigrés à Mayotte des écrits dénigrant les Comores et se délectant à opposer les comoriens entre eux, nous nous demandons quel est le bénéfice retiré ou escompté de cette politique par ces personnes ?
Il y a certes le plaisir et la volonté de continuer à jouir le plus longtemps possible, de la vie facile et belle dans ce coin du monde, loin du froid et de la crise du Nord, d'où, se disent-ils, la nécessité de faire de Mayotte une terre plus française que la France, en même temps qu'ils ne veulent pas (par exemple avec les "têtes de porc"), que les maorais aient le droit d'être d'abord ce qu'ils sont, c’est-à-dire des maorais, donc des comoriens !
Un dicton anjouannais dit qu'à Mayotte, les plus virulents xénophobes, ce ne sont guère les maorais de souche, mais les étrangers venus s'installer à Mayotte !
Boscher et ses semblables donnent raison à la rue anjouannaise....sans le vouloir !  

jeudi 10 avril 2014

COI : les OPL ont-ils oublié MAYOTTE ?

Jour J-1 du conseil des ministres .

09 avril 2014

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Le président du Comité national chargé de l’organisation de la conférence ministérielle (10-11 avril), Abdourahim Saïd Bacar ( en veste bleue, au milieu sur notre photo), l’a encore répété hier au cours d’un point de presse au ministère des Relations extérieures: les préparatifs pour ce grand rendez-vous régional vont bon train et rien «n’est laissé au hasard».

En effet, depuis déjà un mois, ledit comité se réunit chaque jour à 16 heures pour faire le point sur les dispositions à mettre en place, identifier les contraintes éventuelles et régler les derniers détails. Evalué à 73 millions au départ, le budget total de toutes les activités a été finalement ramené à près de 50 millions.

«Une partie du fonds a été débloquée par le gouvernement pour couvrir les dépenses urgentes», confirme Abdourahim Saïd Bacar, avant de préciser que le reste de l’argent sera décaissé à l’issue de la réunion du conseil des ministres. «Seuls les frais d’hébergement ne sont pas encore débloqués. Nous estimons que cela peut encore attendre. Tout comme les autres frais liés à l’organisation des cocktails», a-t-il ajouté.

Pour l’hébergement des différentes délégations, considéré comme «le plus grand casse-tête» par le comité d’organisation vu l’étroitesse du parc hôtelier national, le Mirex assure que toutes les mesures sont prises pour offrir les meilleures conditions d’accueil possibles à tous les délégués. «Pour parer à toutes les éventualités, nous avons réservé des logements privés. Nous espérons que nous n’en arriverons pas jusque-là, mais c’est pour vous montrer combien cette question d’hébergement nous préoccupe au plus haut point», indique un cadre du ministère.

A en croire Abdourahim Saïd Bacar, c’est l’hôtel Itsandra beach qui va servir de cadre de travail et de lieu d’hébergement aux principaux membres des délégations ministérielles.
Depuis lundi, le comité d’organisation est en train de tester l’ensemble de son dispositif, à travers la réunion des Officiers permanents de liaison (Opl). Et jusqu’ici, «tout semble fonctionner parfaitement», se réjouit un membre du protocole d’Etat, même si l’on a pu constater quelques couacs à l’arrivée des délégations.

Sécurité, protocole, communication, hébergement,...le comité, composé de compétences multidisciplinaires, s’est scindé en plusieurs sections. Et c’est le ministre des Relations extérieurs, El-Anrif Saïd Hassane, et son secrétaire général, Houdhoer Inzoudine, qui chapeautent les travaux.

Depuis vendredi, après un bref retard à l’allumage, là aussi, la machine de la communication s’est enfin mise en branle. Banderoles, spots publicitaires,...l’opinion nationale commence à sentir l’événement. Le Mirex vient également de publier un bulletin d’information entièrement consacré à la Coi.

Dans son éditorial, le ministre El-Anrif Said Hassane écrit, notamment: «ce conseil des ministres de la Coi doit confirmer notre capacité, déjà éprouvée, à organiser dans les meilleures conditions le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de juillet prochain. Nous devons donc réussir le pari. L’échec n’est pas permis. Je suis convaincu que si chacun accepte de jouer sa partition, ne serait-ce qu’offrir gracieusement son sourire à nos illustres hôtes, nous aurons fait la moitié du chemin. Ensemble, notre devise doit être la même: impossible n’est pas comorien».

Ce mercredi 9 avril, le protocole d’Etat s’apprête à accueillir les délégations de France/Réunion, de Seychelles et du Comesa (Marché commun pour l’Afrique orientale et australe) tandis que celles de Maurice et Madagascar sont attendues jeudi matin avant l’ouverture, l’après-midi, des travaux de la réunion ministérielle.

MI


Coi : les Opl déblaient le terrain


Les travaux du comité des Officiers permanents de liaison (Opl) se sont achevés hier, mardi, après deux jours de discussions et d’échanges. La réunion a eu à se pencher sur plusieurs questions d’intérêt stratégique.

Politique régionale genre 2013-2014, mise en place d’un système de cabotage, connectivité inter-îles, autoroute maritime et pollution marine, coopération régionale touristique, situation financière de la Coi,... autant de sujets, les uns plus cruciaux que les autres, qui déterminent l’avenir de l’organisation.

Dans la plupart de ces problématiques, les Opl ont été appelés à soumettre des recommandations et autres suggestions au conseil des ministres des Affaires étrangères, qui débute ses travaux demain, jeudi, à l’hôtel Itsandra beach.

Mardi, le comité des Opl a examiné un certain nombre de questions devant être débattues lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de juillet prochain à Moroni. Il s’agit, entre autres, de l’élargissement de la Coi. En effet, certains pays, dont le Sri Lanka, ont fait part de leur souhait d’adhérer à l’organisation régionale. On s’acheminerait, selon une source qui a requis l’anonymat, vers l’octroi d’un statut d’observateur, en attendant la définition de critères objectifs d’adhésion à la Commission.

L’autre sujet qui a accaparé hier l’attention du Comité concerne la «réflexion sur un mode de financement innovant» de l’institution. Il n’est un secret pour personne que le fonctionnement et la quasi-totalité des projets régionaux dépendent aujourd’hui très largement de l’Union européenne (Ue), de la Banque africaine de développement (Bad) et d’autres partenaires bi et multilatéraux. Pour assurer la pérennité de ces projets et la programmation d’autres initiatives transversales de développement, les Opl devaient proposer de nouvelles pistes de financement et, pourquoi pas, appeler les Etats membres à augmenter leur niveau de contribution.

Au sujet de l’appui que la Coi se doit d’apporter à la Grande Ile, qui vient de sortir d’une crise politico-institutionnelle, il a été convenu d’accélérer les négociations avec l’Union africaine (Ua) en vue de la tenue, dans les meilleurs délais, d’une conférence des bailleurs de fonds.
La Coi entend, en outre, intervenir auprès du Fida (Fonds international pour le développement agricole) afin que Madagascar puisse bénéficier d’une subvention en matière de sécurité alimentaire.

Il faut rappeler qu’il y a un an, presque jour pour jour, la Coi lançait à Mahajanga, un projet régional de sécurité alimentaire. Le secrétariat général s’était alors engagé à «mettre en place un mécanisme de coordination et de partenariat avec ses principaux partenaires, notamment l’Union européenne, le Fida, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, l’Agence française de développement, et le Centre technique agricole de l’Ue’’.

Avant de baisser le rideau sur les travaux du Comité des Opl, les délégués des cinq pays membres de la Coi devaient faire le point sur les préparatifs du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement et formuler les recommandations nécessaires.


MI


Extrait (sans les titres) de Al-watwan., Moroni.