Le "père" Abdul Rassul KALFANE, je l'ai vu, mais ne l'ai pas connu ; nombreux de ses enfants et neveux ont été, par contre, des amis depuis les lycées.
Que cette publication dans mon blog d'un résumé de sa vie par DRAMSI, soit un témoignage de ma sympathie renouvelée, mais aussi et surtout l'expression de ma condamnation d'un acte ignoble où qu'il se fasse, particulièrement dans notre pays.
Qu'Allah pardonne et accueille en son Eden les deux disparus, amine.
Profanation des sépultures de Mr et Mme Abdul Rassul KALFANE,
par DRAMSI Firozali
Cet acte blasphématoire perpétré par la
personne ou son commanditaire pour porter atteinte à une famille
comorienne d'origine indienne est condamnable par le code pénal comorien
qui précise que toute violation d'un lieu sacré peut faire l'objet
d'une poursuite judiciaire et punissable. Pour nous les musulmans, la
tombe est un lieu sacré où les familles et les amis viennent se
recueillir à la mémoire du défunt du fait même qu'il constitue la
dernière demeure et la profanation de ces tombes équivaut à un 2ème
enterrement.
Je voudrais, en tant que gendre de Feu Mr Kalfane et
Feue Mme Kalfane, résumer en quelques lignes leur parcours pour les
jeunes générations qui ne les ont pas connus. Cette famille est arrivée
aux Comores en 1836 quand le boutre de Mr Dramsi qui faisait la route
des Indes a échoué à Mayotte, Mr Dramsi étant l'arrière grand-père de Mr
Abdul Rassul et tout le reste de la génération est né et grandi aux
Comores.
Aux yeux de tous, Mr Kalfane n'était-il pas un comorien ?
Je serais mal placé pour étaler au grand jour ce qu'il a fait pour son
pays mais je peux le résumer en disant qu'il a pris personnellement des
risques physiques lors de la campagne électorale du Président Said
Mohamed Cheikh en lançant des tracts à bord d'un petit avion qui s'est
écrasé du côté de Koimbani : il s'en est sorti mais a gardé des
séquelles au restant de sa vie et engagé également ses biens personnels
pour la libération du pays pris en otage par les mercenaires pour le
bien-être de la population.
Il a également aidé bon nombre de nos
dirigeants du pays, qui se reconnaîtront et qui j'espère auront le
courage de se manifester, en subvenant à leurs études pendant de longues
années. N'est-ce pas là le devoir d'un père pour ses enfants qui
étaient ses frères et sœurs comoriens ?
Et j'aimerais également
insister, que Mr Kalfane en tant que Chef de la Communauté Ismailie se
rendait également dans la grande mosquée du vendredi ainsi que dans la
mosquée Ben Soumet pour faire ses prières et toujours à la recherche de
la vérité spirituelle et que dans son testament il voulait être enterré
auprès de sa fille Yasmine décédée à l'âge de 7 ans à son domicile.
L'enterrement
de Mr Kalfane dans ce « Panthéon des Comores » a été décidé par la
haute notabilité des Comores à Badjanani et sur proposition de Feu Mr
Abbas Djoussouf et je suis triste de constater qu'aucun membre de cette
commission ne se soit manifestée pour condamner cet acte odieux ni
qu'aucun dirigeant politique ne soit monté à l'antenne pour condamner ce
sacrilège qui tout en portant atteinte directement à la famille Kalfane
touche également toute la Umma musulmane notamment tous les Comoriens
et Comoriennes.
Je terminerais en rappelant que c'est le chemin
de tous vers cette demeure éternelle qui sera notre résidence sacrée et
le ou les auteur(s) de cette profanation, a commis un acte vraiment
répréhensible, choquant et bouleversant dans un pays tolérant et
pacifique comme les Comores. Qui a commis cet acte odieux ? Quel sont
les motifs ? Des questions sans réponses.
Enfin je remercie tous
les amis qui ont manifesté leur solidarité à l'article d'Amir Elarif qui
a été le premier à réveiller sur Facebook les consciences sur cette
perte d'identité et de repères que connaît notre pays.
Mr DRAMSI Firozali
dramsi@hotmail.fr
contact : + 269 3373839 ou 7731935
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