De retour de vacances au pays, je me proposai de rouvrir notre blog en racontant d'abord ce que j'ai vu, entendu ainsi que les "ari-ari", mais voici que l'actualité m'oblige à commencer par cette question : qu'est donc le crime de "haute trahison " ?
Ce crime est prévu à l'article 30 de notre Constitution. Il l'était déjà dans des Lois Fondamentales antérieures dont celle de 1978. Mais les autorités en place semblent l'ignorer, ou alors il faudra leur définir quand et qu'est-ce que la "haute trahison".
Je dis, moi, que la 1ère et la plus haute trahison est celle qui porte atteinte à l'unité nationale et à l'integrité du territoire national. Sont donc coupables de ce crime tous ceux qui attentent à ces valeurs, et ce, quelle que soit leur fonction et d'abord à cause des fonctions qui sont les leurs. Car ce n'est pas le citoyen simple qui peut vraiment porter atteinte à l'unité et à l'intégrité du pays et du peuple .
Cet article 30 vise donc les responsables, chef d'Etat, ministres et autres gouvernants qui, par leurs actes ou par leurs paroles porteraient atteinte à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale.
Et comment arriveraient-ils à le faire ? par leurs actes, leurs paroles ! et la jeune Histoire de notre pays nous donne les exemples.
D'abord le coup d'Etat d'ALI SOILIH en 1975 est le 1er exemple de ce crime, carexistent les documents (citons la lettre d'ALI SOILIH prévenant Marcel et Giraud du putch du 3 août) montrant que ce coup d'Etat a eu pour but de permettre à Mayotte de se détacher de l'ensemble national nouvellement indépendant. D'aucuns prétendent qu'Ali Soilih a été piégé, mais il était assez intelligent, disons-nous, pour comprendre que par son coup d'Etat, il allait affaiblir la position nationale dans ce différend sur Mayotte engagé par la proclamation unilatérale de notre indépendance. C'est "un coup d'Etat antinational ", proclamions-nous déjà en ce mois d'août 1975.
Le coup d'Etat du colonel AZALI en 1999 est un double acte de trahison, car il fut préparé par une campagne antianjouannaise à Moroni, parce que ensuite, il était destiné à mettre fin aux négociations entamées à Antananarivo en vue de mettre fin à la cessession des rebelles d'Anjouan.
Evidemment la cessession des anjouannais, anciens militaires de l'armée française, est un acte de hautre trahison, puisqu'ils allèrent jusqu'à proclamer une pseudo-indépendance de l'île d'Anjouan.
Mais sont aussi des crimes de haute trahison les actes et lettres qui, aux Nations Unies, ont eu pour but d'arrêter la revendication comorienne sur la partie encore occupée de notre territoire : Mayotte. Et les auteurs de ces actes et lettres étaient d'autant plus conscients de leur crime, qu'ils les commirent à la sauvette, les nièrent longtemps, pour ne les avouer et les reconnaître que lorsque les preuves furent étalées sur la place publique.
Alors, je pose la question : qu'attend-on pour traduire, pour haute trahison, devant la Cour Suprème, siégeant en Haute Cour de Justice, ces messieurs qui déambulent impunément dans les rues de nos villes, en se vantant les uns d'être entrés dans l'Histoire, les autres d'avoir échangé l'intégrité territoriale du pays contre une promesse d'un gymnase, ou un soutien pour revenir au pouvoir ?
Car ces gens-là lorgnent encore le pouvoir : ils veulent être élus gouverneurs des îles, président ou vice-président de l'Etat, ou ne désespèrent pas tout simplement de réussir un énième coup de force ! Pour quoi faire de notre pays, s'ils y arrivaient ? Pour finir de le dépécer et l'échanger !
Qu'Allah nous épargne de leur retour !
Mais au lieu de discutailler sur leurs actes et lettres, que ceux qui veillent sur l'unité nationale et l'intégralité territoriale, engagent la procédure pour faire traduire en Haute Cour de Justice, tous ces traitres de la Nation ! C'est là,tout ce qu'ils méritent.
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