lundi 29 avril 2013

Communiqué du Docteur ABDELAZIZ RIZIKI MOHAMED


Le Docteur Abdelaziz Riziki Mohamed nous a adressé ce Communiqué pour diffusion. 

Surenchère haineuse et accusations sans preuves contre une famille
Résurgence de haines politiques interfamiliales contre la famille Ahmed Abdallah

Par ARM

Le 7 octobre 2011, nous avons cosigné avec le Docteur Ali Abdou Mdahoma une tribune contre un article injurieux du blog de propagande d’Ahmed Sambi contre M’Madi Ali, alors Directeur de Cabinet du Président Ikililou Dhoinine Chargé de la Défense. M’Madi Ali ne comprenait pas pourquoi l’ancien Président mettait toutes ses fautes sur son entourage, alors que si celui-ci était incompétent et l’avait trahi comme il le prétend, il avait largement le temps et le pouvoir constitutionnel de le congédier et de le remplacer par plus loyal et plus compétent. Pour se venger, les rédacteurs de l’article haineux avaient insulté le père de M’Madi Ali, alors que celui-ci n’a jamais fait de politique. Suite à la publication de notre tribune, l’article litigieux a été retiré du blog, dont les animateurs nous demandèrent de nous insurger également contre les attaques du RIDJA contre le père de Mohamed Bacar Dossar. Ce que nous fîmes par esprit d’apaisement, et toujours en conformité avec l’idée selon laquelle les actes publics d’un acteur politique ne doivent pas donner lieu à des attaques indignes contre sa famille. En d’autres termes, notre démarche n’avait qu’un seul but: rappeler aux politiciens comoriens que les griefs qu’on a contre un adversaire politique ne doivent pas inciter à des attaques contre sa famille.

Cela étant, il est utile de rappeler qu’une tentative de coup d’État a eu lieu aux Comores dans la nuit du 19 au 20 avril 2013. C’est un acte condamnable. Mais, il ne doit pas être un prétexte d’assouvissement de vieilles querelles politiques à caractère familial ou clanique. Au surplus, la condamnation hypocrite de cette tentative de putsch ne doit pas se transformer en manœuvre de récupération politique et d’exploitation politicienne, soit par des autorités qui ne maîtrisent pas leurs dossiers, soit par d’autres acteurs politiques qui veulent jouer le beau rôle et se mettre en valeur. Il existe des moyens plus honnêtes pour se refaire une virginité politique que de porter des accusations très graves contre toute une famille, la famille de l’ancien chef d’État Ahmed Abdallah Abderemane, qui a dirigé les Comores de 1978 à 1989, après avoir été l’artisan de la proclamation unilatérale de l’indépendance du pays, le 6 juillet 1975, ou après avoir été Président du Conseil de Gouvernement de décembre 1972 au coup d’État qui l’a chassé du pouvoir le 3 août 1975. 

Ce faisant, si son fils Mahmoud Ahmed Abdallah est soupçonné d’avoir une relation avec la tentative de putsch du 19 au 20 avril 2013, il n’est pas normal que des acteurs politiques, dont un homme d’État dirigeant le Cabinet du Président des Comores et la Défense du pays, se livrent à des attaques contre une famille. Toute stigmatisation d’un groupe social est condamnable, et quand elle touche une famille, on entre dans l’interdit social, surtout dans un pays comme les Comores, à la sociologie par trop complexe. Que celui qui n’acceptera pas qu’on stigmatise sa famille ne stigmatise pas la famille d’autrui. Nos divergences politiques, aussi profondes puissent-elles être, si tant est que des divergences politiques existent aux Comores, ne doivent pas conduire à la surenchère haineuse contre une famille.

Or, en lisant le communiqué publié ce 28 avril 2013 par Salim Ahmed Abdallah au nom de sa famille, on apprend ceci: «Nous condamnons tout particulièrement, les propos irresponsables, accusatoires, tendancieux et diffamatoires tenus par certains responsables tels: l’ancien ministre Mr Fahmi SAID IBRAHIM, l’ancien Ministre, Mr Ali Msaidie et son ami l’actuel Directeur de Cabinet à la Présidence Responsable de la Défense, Mr Ahamada Madi Bolero; qui doivent comprendre qu’ils ne sont pas au-dessus des règles et procédures de l’enquête. À l’heure où nous publions ce communiqué, aucune mise en examen ou inculpation n’a été prononcée. Nous tenons à rappeler s’il en est donc besoin que la présomption d’innocence est un principe garanti par nos lois».

Objectivement, on ne connaît à Salim Ahmed Abdallah aucune activité politique. Indigné par des attaques injustifiables et injustifiées contre sa famille, il en appelle au respect de la dignité de celle-ci. D’ailleurs, un communiqué de la Fondation comorienne en date du 25 avril 2013 a été publié, mais a été ignoré, dans un pays où chacun cherche à exploiter cette tentative de putsch pour faire couler d’autres et se placer en bonne position en cas de remaniement ministériel. Ce communiqué de la FCDH rappelle l’utilité de respecter toutes les règles de la procédure, comme le souhaite la famille Ahmed Abdallah, d’ailleurs. Mais, la classe politique comorienne est tombée à un tel niveau d’indignité et de nullité qu’on ne respecte rien. Or, même si, sur Internet, nous nous enflammons, nous savons tous que la présomption d’innocence doit être respectée et les autres droits des personnes aux arrêts aussi.

Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu depuis le 20 avril 2013? On nous dit pêle-mêle: ce n’est pas Ikililou Dhoinine qui était visé, mais Ahmed Sambi, Mouzaoir Abdallah devait être le Premier ministre du régime politique issu du putsch (Mouzaoir Abdallah!), il n’y a pas eu tentative de coup d’État mais une machination montée par Hamada Madi Boléro pour se donner de l’importance, Mouigni Baraka, Gouverneur de la Grande-Comore, est impliqué dans l’affaire, bref, tout et n’importe quoi… Toujours sans le commencement d’un début de preuve.  Mais, la haine aiguise l’imagination, malheureusement, dans un sens négatif.

Quand nous avons appris la possible implication de Mahmoud Ahmed Abdallah dans cette tentative de déstabilisation, nous avons exprimé notre surprise, nous qui connaissons la relation d’amitié, de confiance et d’estime existant entre Ikililou Dhoinine et le Colonel Cheikh Ahmed Abdallah, Attaché de Défense à l’Ambassade des Comores à Paris. Que dire de l’amitié entre le couple présidentiel et Nassuf Ahmed Abdallah, que le Président et sa femme appellent affectueusement «Hadj», et qui est Conseiller d’Ikililou Dhoinine? Si la famille Ahmed Abdallah voulait faire du mal à Ikililou Dhoinine, elle a eu 1000 occasions de le faire, notamment ce jour de février 2011, quand le Président élu était l’invité personnel du Colonel Cheikh Ahmed Abdallah dans sa résidence familiale à Montreuil, en Région parisienne. Aujourd’hui, les poisons sont tellement efficaces qu’ils ne tuent pas le jour de leur absorption, et certains parmi eux sont indétectables. C’est vous dire…

Donc, si nous cédons tous à la tentation de jouer les Sherlock Holmes, mais de manière négative, en fustigeant tel politicien ou tel autre, à la limite, même un parti politique ou une alliance entre organisations politiques, cela ne saurait concerner une famille au sens biologique du terme. Quelle que soit la famille qui sera injustement accusée, nous défendrons son droit à ne pas être stigmatisée. La famille Ahmed Abdallah est une famille d’une grande propreté morale et d’une grande dignité, une famille dont l’honneur est une réalité. C’est une famille qui ne s’appartient pas, elle qui est devenue une sorte de «famille nationale», compte tenu du rôle éminent joué dans l’Histoire des Comores par notre père à tous, le Président Ahmed Abdallah, que nous soyons d’accord avec sa politique ou pas. Respectons cela au moins. S’il existe des preuves que cette noble et respectable famille, en tant que groupe social et entité, est impliquée dans cette tentative de déstabilisation, qu’on nous les présente. Qu’on nous les présente, au lieu d’alimenter des rumeurs meurtrières qui ne grandiront personne.

© www.lemohelien.com – Lundi 29 avril 2013.

dimanche 28 avril 2013

Mariage homo et tentative de putch, par Mohamed Chaher

Mariage homosexuel à Momoju et tentative de coup d'Etat à Moroni !
Tels sont les deux événements essentiels des derniers jours aux Comores.
Le mariage gai !
Non que les législateurs comoriens ont voté une loi autorisant le mariage de deux personnes de même sexe, loin de là. C'est le parlement français qui a voté ladite loi appelée à être appliquée dans l'île comorienne de Mayotte que tout le monde, que le monde entier reconnait comme étant peuplée à 99% de musulmans, tolérants certes comme partout aux  Comores, mais musulmans croyants et pratiquants. Donc problème !
Est-ce que monsieur ou madame les maires, vous allez marier une paire de femmes ou d'hommes qui se présenteront à vous ? La loi française vous l'imposera, votre religion vous l'interdit. Laquelle des 2  lois, celle d'Allah et celle du Législateur français, privilégierez-vous en toute conscience ? je vous pose la question.
Invité de la radio Domoni Inter, Hakim A.Said, candidat proclamé à la prochaine présidentielle comorienne,  voulut contester l'interpellation d'un théologien de la place qui lui rappelait le danger d'avoir à se soumettre à la loi d'un mécréant : il vous contraint à sa loi contraire à celle de votre croyance et vous amène ainsi au parjure. Relisez donc, pour vous en convaincre, dans le Saint Coran le 23e verset de la Sourate 9, al Tawba.
Je ne sais pas si les maorais accepteraient, si on leur demandait leur avis, qu'une telle loi (sur le mariage homosexuel) s'applique sur leur sol. Un maire ( Ladjo ) a dit haut et fort que ce n'est pas lui qui s'y soumettra, cela n'est pas étonnant de sa part ! Un député ( de Liju ) a balbutié sa position sur le sujet, gêné qu'il est par son appartenance politique. Mais il ne fait pas pire que cet ancien député sarkoziste qui criait haut et fort pour que la loi sur l'interdiction du voile s'applique vite à Mayotte, au moment même où la député communiste de la Réunion insistait pour qu'on ne vienne pas, avec une telle loi, éveiller dans cette île, des démons religieux entre des communautés qui ont de tout temps vécu dans la meilleure entente possible. La loi a été votée, mais les maoraises ont désavoué leur (ancien) député en le renvoyant à sa robe noire, et en continuant aujourd'hui plus qu'hier à porter encore et toujours voile et foulard !
Voilà non seulement la contradiction, mais pire encore, le danger de l'acculturation qu'on impose à son insu, à la population comorienne de Mayotte.  

Le projet de putsch à Moroni.

Entendons-nous d'abord sur les mots : il n y a pas eu coup d'Etat, pas même "tentative", mais avortement d'un coup d'Etat en "préparation" ; ce n'est pas la même chose, bien que la condamnation doit être de la même fermeté et de la même sévèrité la sanction des fomenteurs.
Le choix des mots est important dans la situation présente car si il y avait eu tentative, les auteurs auraient été clairement identifiés, arrêtés et vite inculpés. Ce qui n'est pas le cas puisque nombreux des "arrêtés" ne sont pour le moment que "soupçonnés". D'où le long temps pris par le gouvernement pour parler du complot sans avoir jusqu'aujourd'hui dévoilé grand'chose sur les vrais responsables initiateurs. Nous attendons et espérons que rapidement toute la lumière sera faite sur cette affaire pour que la Justice puisse rapidement se mettre au  travail..
Parce que l'atmosphère causée par cette incertitude est nauséabonde. Elle autorise en effet des hommes sans foi ni loi à vilipender toute une île, toute une ville, toute une famille alors que le passé récent de ces gens-là  leur interdit de donner des leçons : que n'ont-ils pas fait contre l'unité et l'intégrité de notre pays ? à combien s'élèvent les préjudices financiers qu'ils ont causé aux caisses de l'Etat ? Certes les Comoriens aiment avoir la mémoire courte, mais cela n'autorise qui que ce soit, et surtout quand il est Directeur de ceci, SG de celà ou Chef de tel ou tel groupement à accuser sans preuve.
A moins que, comme il se chuchote, ceux-là crient fort pour détourner les regards soupçonneux qui pointent sur eux ? On aurait dit, il paraît, au président Ikililou que ses meilleurs ennemis sont à côté de lui !
Voilà en tout cas pourquoi, après avoir condamné fermement ce projet de coup d'Etat, nous réclamons que les enquêtes soient accélérées pour que rapidement TOUS les responsables de ce projet funeste pour notre pays, soient arrêtés, jugés, et punis le plus sévèrement que le permet la loi.
Car, c'est parce que courent encore et toujours des gens qui ont porté atteinte à la sûreté de l'Etat, à son intégrité et à ses finances, que des mauvais esprits sont tentés, comme eux, d'arriver au pouvoir par les mêmes pratiques.
Dans ce même Blog en 2010, je demandai dans une réflexion sur "le Crime de haute trahison", que " soient traduits en Haute Cour de Justice tous ces traîtres de la Nation, (car) c'est tout ce qu'ils méritent". La suggestion reste aujourd'hui, toujours d'actualité.

mardi 9 avril 2013

Mayotte, terre, non d'immigration mais d’émigration massive !

Je vous recommande avec insistance d'ouvrir le lien suivant : http://www.gisti.org/spip.php?article3047  ! Vous apprendrez si vous ne le saviez déjà (mais lisez tout !) que beaucoup de maorais émigrent pour chercher meilleure vie, parce que la misère est (malheureusement) présente aussi à Mayotte (n'est-ce pas Hakim A.Said ?), que cette misère n'a pas pour cause les "immigrés clandestins", contrairement à ce que clament les "responsables" politiques et administratifs dans cette 'île lorsqu'ils veulent cacher leur incapacité à répondre aux aspirations légitimes de la population maoraise. Je vous livre juste la conclusion de cette étude intéressante car sérieuse et instructive:
"On comprend dès lors mieux le rôle joué par les discours sur l’immigration massive. Les responsables politiques locaux et nationaux se trouvent ainsi dédouanés à bon compte de leurs responsabilités. Désigner le Comorien comme bouc émissaire de tous les maux permet de détourner l’attention des problèmes économiques et sociaux de l’île, des carences de l’État social, des discriminations systémiques,etc. La presse hexagonale participe de cette opération en relayant les clichés vendeurs sur l’immigration, présentée comme une « catastrophe ». Ainsi, les souffrances sociales vécues par la grande majorité des Mahorais restent ignorées, les aspirations des habitants de l’île sont passées sous silence, ce qui permet aux décisions les concernant de pouvoir continuer à se prendre loin d’eux, sans eux".

Bonne lecture !